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10 septembre 2024
Saviez-vous que certaines des maladies les plus mortelles trouvent leur origine dans le dialogue entre le corps et le cerveau? La Dre Dana Small, scientifique renommée et titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur le métabolisme et le cerveau, s’attaque à la racine des maladies les plus meurtrières au monde en étudiant les liens entre le cerveau et l’intestin. Ses travaux révolutionnaires sont étudiés dans le monde entier, mais elle prépare de grands projets pour le Centre universitaire de santé McGill et son Institut de recherche (IR-CUSM). Soutenue par la Fondation du CUSM, la Dre Small a lancé l’Initiative sur la relation intestin-cerveau à l’IR-CUSM, confirmant son statut de centre de classe mondiale où les scientifiques pourront continuer de résoudre les mystères médicaux les plus complexes au monde.
« Ce domaine de recherche a la capacité de dévoiler une myriade de secrets sur les maladies les plus débilitantes au monde et permettra à terme de réduire les taux de démence, de maladies cardiovasculaires et de cancer. Notre objectif est de lutter contre tous ces tueurs à la fois », déclare la Dre Small.
Dre Dana Small
Scientifique à l’IR-CUSM et titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur le métabolisme et le cerveau
Au Canada, l’obésité est la principale cause de diabète et de maladies cardiaques. Elle constitue un facteur de risque important pour la dépression, certains cancers, la maladie d’Alzheimer et la mortalité toutes causes confondues. Des progrès récents ont permis de ne plus considérer l’obésité comme un phénomène purement métabolique, mais de comprendre ses racines dans le cerveau et, plus précisément, le lien entre le cerveau et le métabolisme, ou l’interaction cerveau-intestin. Selon la Dre Small, la compréhension de ce lien est essentielle pour résoudre non seulement le problème de l’obésité, mais aussi celui d’un large éventail de maladies débilitantes allant de la maladie d’Alzheimer aux maladies cardiaques en passant par le cancer.
L’impact de l’Initiative sur la relation intestin-cerveau de la Dre Small sera international. Elle vise à rassembler des experts de divers domaines pour étudier les liens complexes entre l’activité cérébrale et les troubles du métabolisme, afin de réduire les taux de maladie et même d’informer les politiques alimentaires nationales. Ces interactions entre le cerveau et l’intestin sont prometteuses pour améliorer les résultats de santé publique et façonner un environnement alimentaire plus sain au Canada. La Fondation du CUSM est fière de soutenir cette initiative, qui aura un impact positif aussi large.
Ce qui est passionnant dans la recherche de la Dre Small, c’est qu’elle a le potentiel de remodeler entièrement notre façon de penser la santé. Ses recherches sont multidisciplinaires et touchent plusieurs départements de l’hôpital. Elles font progresser des connaissances essentielles qui peuvent mener à des traitements qui sauvent des vies. Le CUSM est réputé pour son approche transdisciplinaire et collaborative des soins de santé et la Dre Small portera cette approche à un niveau complètement nouveau.
« Cette initiative, qui se situe à l’intersection de deux domaines, nous pousse à réimaginer complètement la façon dont nous concevons la maladie et ses causes. Nous avons la possibilité de développer cette science à l’IR-CUSM et de l’offrir directement aux patients qui en ont besoin, en raison de sa proximité unique avec l’hôpital du CUSM », confirme la Dre Small.
La Dre Dana Small a une formation de neuroscientifique et de neuropsychologue clinique. Cette formation lui a donné une vision unique de l’impact d’une alimentation malsaine et d’un dysfonctionnement métabolique sur la santé du cerveau et la cognition. Elle s’intéresse également au rôle du dialogue entre le cerveau et le corps dans la détermination des choix alimentaires, ainsi qu’à l’impact de l’environnement alimentaire moderne sur ces fonctions.
« Lorsque nous pensons à la récompense alimentaire, nous nous concentrons souvent sur le plaisir – le goût, l’odeur, la saveur et l’apparence de notre nourriture. Mais la récompense alimentaire est un mécanisme ancien qui a vu le jour chez des organismes dotés d’une conscience minimale, voire inexistante, et d’un cerveau rudimentaire; elle repose fondamentalement sur la perception des bienfaits physiologiques de l’alimentation et ce mécanisme est ancré dans le corps », explique la Dre Small.
Par exemple, lorsqu’un organisme consomme du glucose, il peut en apprécier le goût s’il en a la capacité sensorielle, mais surtout, le glucose est absorbé dans l’intestin et utilisé comme carburant par les cellules, ce qui génère un signal indiquant que l’énergie est utilisée. En fait, c’est ce signal qui est essentiel pour associer la consommation de glucose aux circuits cérébraux de récompense, y compris la dopamine, la substance chimique qui procure une sensation de bien-être dans le cerveau.
Par conséquent, alors que nous pensions autrefois que la récompense alimentaire était déterminée par le plaisir ressenti lors de la consommation des aliments, nous savons aujourd’hui que les signaux de récompense essentiels sont générés lors de la digestion de ces aliments. Ce sont ces signaux corporels inconscients qui alimentent les circuits cérébraux de récompense, de sorte que la valeur des aliments et nos préférences à leur égard peuvent être apprises. Pour le dire autrement, la nourriture n’est pas gratifiante parce qu’elle a bon goût… elle a bon goût parce qu’elle est gratifiante. Cette nouvelle découverte réaffirme ce que la Dre Small entend explorer davantage : le cerveau et le métabolisme sont interconnectés et contribuent à des comportements tels que la suralimentation.
Nous sommes à l’avant-garde de ce domaine passionnant et ce n’est qu’un exemple des nombreuses découvertes transformatrices que l’Initiative sur la relation intestin-cerveau permettra de faire sur le lien entre le cerveau et le corps. La Dre Small prépare le terrain pour transformer l’IR-CUSM en un écosystème prospère de connaissances transdisciplinaires et en un centre de recherche neurométabolique. L’avantage supplémentaire est qu’il attirera des talents de classe mondiale à Montréal, faisant de notre ville un centre de recherche sophistiqué et innovant dans le domaine des soins de santé.
« C’est exactement le type d’innovation que la Fondation du CUSM est désireuse de financer. La Dre Small s’attaque directement à la racine des maladies les plus meurtrières au monde. Nous sommes ravis que l’IR-CUSM et l’hôpital puissent bénéficier de ses connaissances approfondies et de ses futures découvertes. Nous savons que son impact sera immense », déclare Marie-Hélène Laramée, présidente et directrice générale de la Fondation du CUSM.
Pour en savoir plus sur la façon dont vous pouvez soutenir la Dre Small et sa mission d’identifier la source des principales causes de mortalité dans le monde, visitez le https://fondationcusm.com/travaux/relation-intestin-cerveau-devoiler-le-lien-derriere-les-maladies-les-plus-courantes.