La Dre Darcy Wagner, bioingénieure au CUSM, a de grands rêves pour les soins respiratoires

Les maladies pulmonaires représentent une crise sanitaire mondiale majeure, se classant parmi les principales causes d’invalidité et de décès dans le monde. Au Canada, plus de 3 millions de personnes souffrent de maladies pulmonaires graves – maladie pulmonaire obstructive chronique et fibrose pulmonaire – avec très peu de recours. Aux Laboratoires Meakins-Christie de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM), des chercheurs et experts comme la D^re Darcy Wagner font tout ce qu’ils et elles peuvent pour améliorer la santé pulmonaire à Montréal et dans le monde entier.

Faisant partie de l’Institut thoracique de Montréal (ITM), les Laboratoires Meakins-Christie sont à l’avant-garde de la recherche et des soins respiratoires. Chaque année, l’ITM traite plus de 30 000 patients pour des maladies respiratoires, offrent des soins personnalisés et aident les patients atteints de maladies pulmonaires à mieux respirer et à vivre plus longtemps. Soutenu par la Fondation du CUSM, le CUSM a recruté la D^re Darcy Wagner, une bioingénieure renommée qui ose avoir de grands rêves pour les soins respiratoires. Son arrivée offre un univers de possibilités pour l’ITM et Montréal.

La D^re Wagner possède un rare talent en résolution de problèmes. Elle est réputée pour ses idées originales et sa détermination implacable pour la recherche de traitements révolutionnaires contre les maladies pulmonaires graves, comme la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Dans le cas de la BPCO, il n’existe souvent qu’une seule option thérapeutique réellement efficace : la transplantation pulmonaire. Malheureusement, les hôpitaux sont confrontés à une pénurie de poumons et de donneurs. De plus, la transplantation pulmonaire est une intervention chirurgicale très invasive qui présente un risque important de complications mortelles.

Comme dans un film de science-fiction, la D^re Wagner souhaite pouvoir construire de nouveaux poumons à l’extérieur du corps pour les transplanter ensuite. Pour ce faire, elle travaille avec des bio-imprimantes 3D sophistiquées, afin de reconstruire des parties de poumon telles que les voies respiratoires, ou un poumon entier à partir de zéro.

Sa mission de trouver une alternative à la transplantation résulte d’une conviction intime. À l’âge de 16 ans seulement, elle a vécu la perte dévastatrice de son meilleur ami, décédé alors qu’il attendait une greffe de rein. La D^re Wagner veut éviter aux familles et aux proches de subir une perte similaire qui, selon elle, peut être évitée.

Diplômée en ingénierie et en biologie, la D^re Wagner est particulièrement bien équipée pour explorer les possibilités de traitement de régénération pulmonaire. Au cœur de ses recherches, les cellules souches peuvent contribuer à la régénération des tissus pulmonaires, mais elles ne durent pas longtemps en dehors de l’organisme. Il s’agit là d’un obstacle majeur à leur utilisation pour la guérison des organes, mais la D^re Wagner a une solution.

En utilisant de nouvelles techniques révolutionnaires de bio-impression pour aider les cellules souches à durer plus longtemps, la D^re Wagner découvre comment créer de nouveaux tissus pulmonaires sains pouvant être transplantés chez les patients. Il s’agit d’utiliser un matériau d’échafaudage spécial pour recouvrir et soutenir les cellules souches, ce qui garantit leur survie. Si cette technique peut être appliquée aux patients, les médecins prélèveront leurs cellules souches ou celles d’un donneur et les utiliseront pour lancer le processus de guérison ou transplanter de nouveaux tissus sains pour remplacer les poumons endommagés.

« Lorsque vous faites de l’ingénierie, vous pouvez complètement réinventer le type de traitement que vous pourriez offrir à ces patients, et c’est très excitant », partage la D^re Wagner.

Les médecins pourraient également tester de nouvelles thérapies en construisant des modèles réalistes de poumons en laboratoire à l’aide de cellules provenant de patients individuels – il s’agit là d’une véritable médecine de précision transformationnelle.