La Fondation du CUSM et la Fondation Rossy financent un projet visant à éradiquer l’hépatite C à Montréal

Un don important de la Fondation Rossy à la Fondation du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) permettra de financer un programme communautaire nommé Montréal sans HépC, qui fera de Montréal la première ville d’Amérique du Nord à éradiquer l’hépatite C.

« L’avenir des soins de santé repose sur la recherche novatrice et la collaboration. Montréal sans HépC en est un excellent exemple. La Fondation Rossy est fière de soutenir cette initiative prometteuse dans le traitement et la prévention de l'hépatite C. »

Stéphanie Rossy, vice-présidente de la Fondation Rossy

Montréal sans HépC a été créé pour remédier au manque de sensibilisation et à la stigmatisation entourant l’hépatite C (VHC), une forme d’hépatite virale qui touche 71 millions de personnes dans le monde. Au Canada, où au moins 250 000 personnes sont infectées, le VHC réduit l’espérance de vie plus que toute autre maladie infectieuse, y compris le VIH. Malgré ces statistiques alarmantes, la médecine moderne a fait en sorte que l’infection par le VHC soit relativement facile à guérir, ce qui met en évidence un problème plus vaste : la stigmatisation sociale, le manque de sensibilisation et les obstacles empêchant l’accès aux soins.

« Avec les progrès rapides de la science, le traitement de l’hépatite C est devenu beaucoup plus facile qu’auparavant. Dans la plupart des cas, le traitement du VHC se résume à la prise d’un ou deux comprimés par jour, avec pratiquement aucun effet secondaire. Il est important de noter que Montréal sans HépC ne vise pas seulement à guérir les symptômes physiques de l’hépatite C, mais aussi à donner aux patients les moyens d’acquérir des connaissances et mettre fin à la stigmatisation. »

– Dre Marina Klein, directrice de la recherche, Division des maladies infectieuses et Service des maladies virales chroniques, CUSM

Ce projet collaboratif est composé de trois docteures et chercheuses issues des meilleurs hôpitaux de Montréal : la Dre Marina Klein, directrice de recherche de la Division des maladies infectieuses du CUSM, la Dre Christina Greenaway, spécialiste des maladies infectieuses et chercheuse au Centre d’épidémiologie clinique de l’Institut de recherche Lady Davis de l’Hôpital général juif, ainsi que la Dre Julie Bruneau, médecin spécialiste en toxicomanie au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) et chercheuse au Centre de recherche du CHUM. Cette puissante alliance entre les meilleures spécialistes montréalaises des maladies infectieuses et de la toxicomanie contribue à faire de Montréal un chef de file dans le traitement et la prévention de l’hépatite C.

« En 2024, personne ne devrait mourir d’une maladie dont on peut guérir. C’est pourquoi nous nous sommes associées à 16 organismes communautaires pour créer des interventions locales adaptées aux groupes mal desservis et à haut risque. Lutter contre la stigmatisation de l’hépatite C, c’est responsabiliser les Montréalais et accroître la qualité et la quantité des soins de santé dans notre ville, ce qui aura sans aucun doute un effet d’entraînement dans le monde entier. »

– Dre Julie Bruneau, clinicienne, Service de médecine des toxicomanies, CHUM, et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les soins intégrés pour les personnes qui consomment des drogues

L’hépatite C représente un défi unique car, malgré son taux de guérison élevé (95 %), les idées reçues entraînent un faible taux de dépistage. Dans la seconde moitié du XXe siècle, de nombreuses personnes ont été exposées au virus en raison de pratiques de soins de santé non hygiéniques. Malgré cela, le virus continue d’être associé à la consommation de drogues par voie intraveineuse, ce qui incite les personnes à risque à ne pas se faire dépister. Se faire dépister est un moyen de responsabiliser les Montréalais, et c’est pourquoi Montréal sans HépC se rend directement dans les communautés concernées pour les sensibiliser.

« Les communautés historiquement mal desservies, comme les peuples autochtones, les réfugiés, les toxicomanes et les sans-abri, connaissent malheureusement des taux plus élevés d’infection par le VHC, mais la maladie ne se limite pas à ces populations. En réalité, de nombreux Canadiens nés entre 1945 et 1975 ont été exposés au virus en raison des règles laxistes entourant les pratiques de soins de santé, telles que les transfusions sanguines et la stérilisation du matériel. De nombreuses personnes pourraient bénéficier d’un test de dépistage. »

– Dre Marina Klein, directrice de la recherche, Division des maladies infectieuses et Service des maladies virales chroniques, CUSM

Ces groupes historiquement mal desservis connaissent des taux plus élevés d’infection par le VHC car ils sont confrontés à d’importants obstacles à l’accès aux soins. Pour y remédier, Montréal sans HépC emploie une stratégie globale qui allie la recherche innovante à la défense des intérêts communautaires, en mettant particulièrement l’accent sur la sensibilisation aux risques.

« Montréal sans HépC est une initiative fondée sur l’équité et le désir de rendre le système de santé plus inclusif. Le CUSM fait partie d’un mouvement mondial visant à rendre les soins de santé plus accessibles, et cela commence par une étroite collaboration avec les communautés mal desservies, afin de mériter leur confiance. La Fondation du CUSM est particulièrement reconnaissante envers la Fondation Rossy d’avoir soutenu cette initiative transformatrice, qui change le visage de l’hépatite C à Montréal. »

– Marie-Hélène Laramée, présidente-directrice générale, Fondation du CUSM

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