Une découverte remarquable pour la recherche sur le cancer de l’ovaire

Bien que le cancer de l’ovaire touche 3 000 femmes chaque année au Canada, il n’y a pas eu beaucoup de nouvelles découvertes… jusqu’à tout récemment

Cette percée scientifique remarquable, qui lie le gène FANCI à un risque accru de développer un cancer de l’ovaire, n’est que l’une des récentes réalisations de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill. (Fantastique!)

Certaines mutations particulières du gène FANCI augmentent les risques de développer un cancer de l’ovaire. Ces découvertes ont été faites par la scientifique senior Dre Patricia Tonin et son équipe du programme de recherche sur le cancer à l’IR-CUSM.

En l’absence de symptômes précoces, le cancer de l’ovaire est souvent détecté à un stade avancé, après qu’il se soit déjà propagé. Incroyablement difficile à traiter, les chances de survie sont minces.

« Nous disposons d’excellentes méthodes de dépistage pour les cancers du sein et du côlon, mais nous n’avons pas encore de méthodes de dépistage très efficaces pour le cancer de l’ovaire », soutient la Dre Tonin.

Bien que l’hérédité puisse augmenter le risque, d’autres facteurs peuvent également contribuer. Selon la Dre Tonin, il arrive que les cellules fassent des erreurs en se répliquant. Les cellules se divisent, les mutations s’accumulent, des gènes spécifiques sont affectés et le cancer se développe à cause de ces erreurs.

Souvent qualifié de maladie évasive, le cancer de l’ovaire se développe à l’intérieur de la cavité abdominale, où il peut profiter de son environnement et se déplacer, et donc compliquer la chirurgie.

Passant de la géographie du cancer de l’ovaire à la géographie canadienne, la Dre Tonin révèle que l’histoire du Québec en fait l’endroit idéal pour son champ d’études. Elle explique que les Québécois d’origine canadienne-française ont une démographie génétique unique en raison de l’expansion rapide qu’a connue la province après sa colonisation au 17e siècle. Les faibles taux d’immigration, l’isolement de la population et la grande taille des familles ont fait en sorte que beaucoup d’informations génétiques ont été transmises de génération en génération. D’autres populations, comme la population juive ashkénaze d’origine est-européenne et la population italienne de Sardaigne, ont également été étudiées pour des raisons similaires. « Dans la plupart des populations, si vous regardez en profondeur, vous trouverez ces mutations partagées, certaines remontant même à 1 000 ans », explique la Dre Tonin.

Au cours des dix dernières années, les seules avancées contre le cancer de l’ovaire sont apparues grâce aux études sur l’hérédité. Bien que les traitements ne fonctionnent pas dans chacun des cas, il y a désormais un nouvel espoir puisque la Dre Tonin et ses collègues se rapprochent de l’identification des causes génétiques du cancer de l’ovaire.

« Nous savons déjà que les femmes porteuses des gènes appelés BRCA 1 et BRCA 2, qui font partie de la même famille que le FANCI, présentent un risque accru de cancer de l’ovaire », explique la Dre Tonin. Elle ajoute : « Lorsque nous constatons que des antécédents familiaux, des parents proches comme une mère ou une fille, deux sœurs, voire une tante et une nièce, développent un cancer de l’ovaire, c’est inhabituel et cela indique qu’elles ont peut-être hérité d’un facteur de risque. »

Les prochaines étapes, pour la Dre Tonin, consisteront à déterminer combien d’autres mutations existent dans la famille du gène FANCI et à identifier des gènes similaires.

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