Les Laboratoires Meakins-Christie : 50 ans de recherche à couper le souffle sur les maladies respiratoires

Décrits comme un « paradis de la science », les Laboratoires Meakins-Christie étaient à l’avant-garde

Quand on ne peut plus respirer, rien d’autre n’a d’importance.

Imaginez passer votre vie à manquer d’air, en étant incapable de prendre une respiration profonde. C’est ce que vivent des millions de personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques dans le monde. Qu’elles soient causées par la pollution atmosphérique, le tabagisme, des facteurs génétiques, des infections ou dans plusieurs cas par des causes inconnues jusqu’à maintenant, les maladies respiratoires sont incroyablement répandues à l’échelle mondiale. Aux Laboratoires Meakins-Christie de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM), des chercheurs spécialisés font tout ce qu’ils peuvent pour améliorer la santé pulmonaire à Montréal et dans le monde entier.

« Les Laboratoires Meakins-Christie ont toujours été un environnement intellectuel unique axé sur la libre pensée. Nos chercheurs sortent des sentiers battus pour repousser les frontières du possible et pour faire évoluer la médecine respiratoire », déclare le Dr Basil Petrof, directeur des Laboratoires Meakins-Christie.

Ouverts en 1972, les Laboratoires Meakins-Christie célèbrent 50 ans d’excellence de la recherche. Cette institution montréalaise est reconnue pour ses découvertes révolutionnaires sur les effets du tabagisme – et plus récemment du cannabis et du vapotage – sur les poumons, l’asthme, les maladies des muscles respiratoires, l’impact de certains emplois sur la santé respiratoire, les infections pulmonaires, la vaccination contre la tuberculose et plus encore.

« Nous sommes incroyablement fiers de souligner ces 50 ans de réalisations. La longévité de notre programme de recherche démontre bien que nous avons une formule gagnante », déclare le Dr Petrof.

Les Laboratoires Meakins-Christie ont été mis sur pied sous la gouverne du Dr Peter Macklem (1931-2011), un chef de file de la médecine respiratoire de renommée mondiale, qui a reçu l’Ordre du Canada. Dès leur création, les nouveaux Laboratoires Meakins-Christie étaient un carrefour de collaboration. L’édifice comprenait une salle à manger centrale qui incitait le personnel à échanger, et des tableaux étaient affichés partout pour faciliter les discussions et noter les idées novatrices. Les séminaires hebdomadaires se déroulaient toujours avec une bière à la main pour, comme le disait le Dr Macklem, « donner aux stagiaires de recherche timides le courage de faire des commentaires et de poser des questions ».

                                                                                                                

« Le changement et l’innovation étaient non seulement les bienvenus, ils étaient favorisés. Presque tous les jours, des discussions enflammées (mais jamais des disputes) éclataient, et pouvaient donner lieu à des idées spectaculairement stupides ou, plus souvent, à des idées spectaculairement brillantes », a écrit le Dr Macklem dans son histoire des Laboratoires Meakins-Christie.

Décrits comme un « paradis de la science », les Laboratoires Meakins-Christie étaient à l’avant-garde non seulement pour leur environnement de travail, mais aussi pour leur approche à la recherche. Même si ça peut sembler évident aujourd’hui, il n’était pas toujours courant d’effectuer des recherches en pendant aux patients. Les Laboratoires Meakins-Christie ont été les pionniers de la recherche « translationnelle », qui « traduit » les découvertes scientifiques fondamentales en nouveaux traitements novateurs pour les patients.

« Les recherches effectuées aux Laboratoires Meakins-Christie ont toujours été orientées par les besoins de nos patients; inversement, les réponses aux questions des chercheurs ont directement influencé la façon dont nos patients sont traités », explique le Dr Kevin Schwartzman, directeur de la division de médecine respiratoire du CUSM.

Les laboratoires portent le nom de deux médecins célèbres de l’histoire du CUSM. Le Dr Jonathan Campbell Meakins et son protégé, le Dr Ronald Christie, ont tous les deux été médecin en chef à l’Hôpital Royal Victoria et doyen de la faculté de médecine de l’Université McGill, à environ 30 ans d’écart. Ensemble, ils ont publié une série d’articles universitaires considérés comme fondamentaux pour la médecine respiratoire, établissant ainsi une tradition d’excellence dans ce domaine.

Au cours des cinquante dernières années, les Laboratoires Meakins-Christie ont recruté et formé des douzaines de brillants chercheurs en médecine respiratoire dans le monde entier. La Dre Margaret Becklake (1922–2018) fait partie des premiers professeurs qui ont joué un rôle clé dans la mise sur pied des Laboratoires Meakins-Christie. Pneumologue et épidémiologiste réputée originaire d’Afrique du Sud, la Dre Becklake est la fondatrice de l’Unité d’épidémiologie respiratoire et de recherche clinique, qui a contribué à découvrir les dangers de l’amiante il y a de nombreuses années et qui collabore toujours étroitement avec les Laboratoires Meakins-Christie.

La Dre Becklake était reconnue pour offrir du mentorat à de jeunes chercheurs et médecins, en particulier ceux issus de communautés sous-représentées.

« Elle était non seulement une pionnière de la médecine respiratoire et de l’épidémiologie, mais aussi de la promotion des femmes en science. Quand elle est arrivée au Canada dans les années 50, peu de femmes étaient sur le marché du travail, et encore moins en médecine ou à la tête d’un laboratoire scientifique. La Dre Becklake a été une pionnière dans ses recherches, elle a repoussé les frontières et ouvert la voie aux femmes en recherche », ajoute le Dr Petrof.

Son héritage se perpétue aujourd’hui grâce à la Bourse de recherche Dre Margaret Becklake en médecine respiratoire, qui fournit des fonds essentiels à des chercheurs prometteurs provenant de pays à revenu faible ou moyen ou de communautés autochtones. Financée par des dons à la Fondation du CUSM, cette bourse prestigieuse contribue à ce que les percées dans les soins respiratoires atteignent les parties du monde et les communautés qui en ont le plus besoin.

Aujourd’hui, les Laboratoires Meakins-Christie poursuivent leur tradition d’excellence d’un demi-siècle en effectuant des recherches révolutionnaires et en mettant l’accent sur les soins de santé personnalisés. Ses chercheurs talentueux mettent au point de nouveaux traitements qui semblent tout droit sortis d’un roman de science-fiction. Ils utilisent l’impression 3D et des particules à inhaler pour régénérer des tissus pulmonaires endommagés, ils exploitent le microbiome – les minuscules microbes qui vivent dans et sur notre corps – pour améliorer la santé respiratoire et ils utilisent l’intelligence artificielle pour améliorer les soins des maladies respiratoires. Toutes ces innovations sont à notre portée, et les Montréalais peuvent être fiers que ces travaux extraordinaires qui aident à mieux respirer se déroulent ici même, dans notre ville.

Vous pouvez aider les Laboratoires Meakins-Christie à réaliser leurs rêves d’améliorer les soins de santé. La Fondation du CUSM est fière d’appuyer la recherche et les soins des maladies respiratoires au CUSM par l’entremise de sa campagne Osez rêver. Mieux respirer, qui vise à recueillir 10 millions de dollars. Pour en savoir plus et pour faire un don, visitez le site https://fondationcusm.com/trav....

Courir pour une raison amasse plus de 35 000 $ pour la recherche et les soins au CUSM