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7 novembre 2025
Alyssa Morellato n’avait que 33 ans lorsqu’elle a reçu un diagnostic de cancer du sein de stade 3 au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), après avoir découvert une masse dans son sein lors d’un autoexamen.
« Mon esprit s’est vidé et je suis restée figée pendant un bon moment, complètement paralysée. Je venais juste d’épouser l’amour de ma vie et ma carrière d’ergothérapeute m’apportait beaucoup de satisfaction. J’avais l’impression de commencer un nouveau chapitre passionnant de ma vie. Malheureusement, ma vie est devenue une succession d’examens médicaux, suivie de six mois de chimiothérapie, de chirurgies, de traitements de préservation de la fertilité et d’une ménopause provoquée médicalement. Avant même d’avoir eu le temps de comprendre ce qui m’arrivait, je me suis retrouvée à faire le deuil de ma féminité, de ma fertilité et du corps que j’aimais tant », se souvient Alyssa.
À cela se sont ajoutés des problèmes de mobilité, une fatigue constante, des douleurs chroniques et une confusion mentale persistante, parmi une longue liste d’autres symptômes et complications qui font désormais partie de son nouveau quotidien. Le parcours semble plus difficile que jamais, et se poursuit avec une nouvelle année de chimiothérapie, de radiothérapie, une éventuelle reconstruction mammaire, et la possibilité de complications imprévues, suivies de dix années de traitements d’entretien.
Malgré toutes les difficultés auxquelles elle a été confrontée, Alyssa pense que nos expériences enrichissent notre vie, réécrivent notre histoire et nous guident souvent vers de nouveaux horizons. Selon elle, les traumatismes ne font pas exception à la règle :
« Chaque personne a une histoire, et au fil des années, cette histoire s’enrichit et devient plus complexe. Nous avons toutes et tous, sans aucun doute, des traumatismes à surmonter. Dans mon cas, il s’agit d’un cancer. Mais chaque jour, la maladie se charge de me rappeler qu’il y a encore tant de choses à vivre », conclut Alyssa.
Alyssa a été traitée à la Clinique du sein du CUSM, reconnue pour offrir des soins humains et centrés sur la personne. « À la Clinique du sein et dans le cadre de notre Programme de bien-être, notre mission consiste à offrir toute la gamme de services de soutien dont les patientes comme Alyssa ont besoin tout au long de leur parcours vers la guérison. Un diagnostic de cancer est bouleversant, tant physiquement qu’émotionnellement, et il ne disparaît pas après une opération ou une chimiothérapie. Nous voulons accompagner nos patientes au mieux », explique le Dr Sarkis Meterissian, directeur de la Clinique du sein du CUSM et fondateur du Programme de bien-être du sein du CUSM.
En octobre dernier, la Fondation du CUSM s’est associée à The Beat 92.5 pour recueillir des fonds et sensibiliser la population pendant le Mois de la sensibilisation au cancer du sein. Raise Craze, un partenariat qui inclut le groupe de collecte de fonds Pink in the City, basé à Laval, encourage les participantes et participants à se faire raser ou teindre les cheveux en rose pour soutenir la cause. Cette année encore, Lee Haberkorn, de l’émission The Beat Breakfast Club, s’est fait teindre les cheveux en rose et s’est fait raser la tête, encouragé par ses coanimatrices Claudia Marques et Natasha Gargiulo. La Vie en Rose, marque internationale de sous-vêtements féminins, a généreusement doublé tous les dons jusqu’à concurrence de 50 000 $, pour appuyer la campagne. Ensemble, ils ont recueilli la somme extraordinaire de 162 000 $ pour le Programme de bien-être de la Clinique du sein du CUSM et pour la recherche avant-gardiste qui sauve des vies.
« J’étais ravi de participer à Raise Craze encore cette année. Le cancer touche chacun d’entre nous. Voilà pourquoi je suis tellement engagé dans cette cause. L’an dernier, nous avons recueilli 95 000 $. Cette année, nous avons dépassé nos attentes avec 162 000 $. C’est un merveilleux témoignage de l’importance que les gens accordent à cette cause », a déclaré Lee.
Depuis 2016, Raise Craze est passée d’une collecte de fonds locale à un puissant mouvement qui inspire des générations de Québécoises et de Québécois. Les élèves du secondaire de la Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier organisent leurs propres séances de rasage tout au long de l’année et contribuent à cette importante cause.
« Quel plaisir de voir Raise Craze grandir et évoluer d’année en année! Cette incroyable communauté de bénévoles, de partenaires et de donatrices et donateurs, qui se mobilise pour des soins plus personnalisés et plus humains dans le domaine du cancer du sein, me touche profondément. Ensemble, nous avons bien plus d’influence que si chacun agissait seul », a déclaré Denise Vourtzoumis, cofondatrice et présidente de Pink in the City.
Cette année, la séance de rasage a eu lieu le 30 octobre au matin, en direct sur The Beat 92.5 depuis l’Institut de recherche du CUSM. Une foule de supportrices et supporteurs, dont des membres du personnel hospitalier, des patientes, d’anciennes patientes et des membres de la communauté, était présente.
« Je tiens à exprimer ma sincère gratitude à toutes les personnes qui ont participé et soutenu Raise Craze. Chaque année, votre action a un effet concret sur la vie des femmes qui viennent chercher un soutien dans une période particulièrement difficile de leur vie », a déclaré le Dr Meterissian.
Alyssa s’est également associée à la Fondation du CUSM pour recueillir des fonds pour Raise Craze. Sa motivation est si forte qu’elle dépasse largement sa propre expérience. « Ce défi est plus grand que moi », a-t-elle confié.
« L’histoire courageuse d’Alyssa illustre parfaitement notre mission. Chaque année, il est inspirant de voir notre communauté se rassembler pour Raise Craze, une collecte de fonds qui touche tant d’entre nous. La Fondation du CUSM est pleinement engagée à soutenir la recherche et les soins à la Clinique du sein du CUSM, pour bâtir un avenir où non seulement les femmes survivent, mais aussi s’épanouissent », a partagé Marie-Hélène Laramée, présidente-directrice générale de la Fondation du CUSM.
Alyssa continue de lutter contre le cancer, et admet qu’elle s’est toujours sentie chanceuse, peut-être pas en matière de santé, du moins pas pour l’instant, mais certainement en amour et dans sa communauté. Cette campagne lui tient particulièrement à cœur, elle comprend donc la valeur de chaque dollar recueilli pour le Programme de bien-être de la Clinique du sein du CUSM. Elle utilise régulièrement ses services, notamment la physiothérapie, le soutien psychologique, la massothérapie et les conseils nutritionnels. Ces services ont souvent été une véritable bouée de sauvetage. Elle souhaite que cette bouée de sauvetage soit accessible au plus grand nombre de femmes possible.
Raise Craze, c’est bien plus qu’une campagne de sensibilisation : ce sont des actions concrètes qui ont un effet direct sur la vie des gens. Grâce à notre communauté, nous bâtissons un avenir où le cancer du sein ne sera plus un diagnostic terrifiant.
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