La petite fille de la fondatrice des épiceries Steinberg soutient des recherches futuristes en cardiologie

Mise à jour : Le 15 septembre 2023, la Fondation du CUSM a rendu hommage à Sharon Steinberg pour son don exceptionnel au programme Cœur in vitro. Une plaque portant son nom a été dévoilée lors d’un événement spécial auquel ont participé l’équipe du projet Cœur in vitro, le personnel du CUSM et de la Fondation, ainsi que la famille et les amis de Madame Steinberg.

À l’âge de 84 ans, Sharon Steinberg mène une vie active et entretient des relations sociales, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Ayant reçu un diagnostic de cardiomyopathie, ses difficultés respiratoires compliquaient ses déplacements.

« J’avais de la difficulté à marcher plus du quart d’un pâté de maisons sans m’arrêter pour reprendre mon souffle », déclare Sharon.

La cardiomyopathie affaiblit le cœur et entrave sa capacité à faire circuler le sang dans le corps. Elle réduit non seulement considérablement la qualité de vie, mais elle peut aussi mener à des problèmes de santé potentiellement mortels comme l’insuffisance cardiaque. Pour aider Sharon à se remettre sur pied, ses médecins lui ont implanté un défibrillateur pour régulariser ses battements cardiaques.

« Mes médecins m’ont implanté un défibrillateur et je suis maintenant capable de sortir faire une promenade », ajoute Sharon.

Il n’existe aucun remède pour la cardiomyopathie. Souhaitant faire progresser la recherche sur sa maladie, Sharon a décidé de participer à une nouvelle étude appelée Cœur in vitro, qui vise à mettre au point de nouveaux traitements pour la cardiomyopathie. 

Dirigé par la Dre Nadia Giannetti et le Dr Renzo Cecere, cardiologues au Centre universitaire de santé McGill (CUSM) et le Dr Terry Hébert de l’Université McGill, le programme Cœur in vitro cultive le tissu cardiaque des patients dans une boîte de Petri pour pouvoir l’étudier de plus près. Comme dans un film de science-fiction, le tissu cardiaque cultivé en laboratoire se met même à battre.

Récemment, Sharon a eu l’occasion de voir son tissu cardiaque battre en personne.

« J’ai regardé les cellules au microscope et la petite boîte qui les contenait vibrait. Elle faisait le même mouvement que ce qu’on sent quand on met la main sur sa poitrine », explique Sharon.

Montréalaise pure laine, Sharon est fière de soutenir la recherche qui change des vies dans sa ville. Sa grand-mère, Ida Steinberg, a fondé la chaîne d’épiceries Steinberg, laquelle a été une figure marquante de Montréal de 1917 jusqu’aux années 1990. Sharon a grandi dans un appartement au-dessus d’une épicerie Steinberg. Elle se souvient d’aider les caissières alors qu’elle n’était encore qu’une toute petite fille.

« C’était la guerre, et nous acceptions les timbres de ration. Ils devaient être collés sur une feuille de papier et envoyés au gouvernement; j’aimais bien coller les timbres sur les feuilles », explique Sharon. « Enfant, je voulais devenir caissière. »

Ida est décédée en 1942, et ses cinq fils ont alors pris le relais du magasin. Plusieurs des oncles de Sharon ont vécu avec des problèmes cardiaques, ce qui ajoute encore plus de signification à sa participation au programme Cœur in vitro.

Cultiver du tissu cardiaque à l’extérieur du corps humain est le summum de la médecine personnalisée. Au lieu de recevoir un médicament ou un plan de traitement universel, chaque patient bénéficie d’une approche sur mesure.

« En cultivant le muscle cardiaque de chaque patient, on peut mieux comprendre son problème et tester des façons d’améliorer sa santé », déclare la Dre Giannetti. « Nous espérons que dans un avenir proche, nous serons capables de personnaliser la façon dont nous traitons les personnes ayant un cœur faible pour les aider à vivre plus longtemps, en meilleure santé », ajoute-t-elle.

Sharon a été tellement impressionnée par le projet Cœur in vitro qu’elle a fait un don important à la Fondation du CUSM pour appuyer les travaux révolutionnaires de la Dre Giannetti et du Dr Hébert.

« Je crois vraiment que quand vous êtes à l’aise, vous avez l’obligation de partager. J’en suis intimement convaincue. Et vous n’avez pas besoin de donner beaucoup d’argent — tous les petits montants s’additionnent et donnent de grands résultats », déclare Sharon.

Grâce au soutien de Sharon, la Dre Giannetti et le Dr Hébert ont actuellement 25 cœurs qui battent dans des boîtes de Petri au CUSM, et ils font progresser la recherche en cardiologie pour aider d’autres personnes atteintes de maladies cardiaques.

Le projet Cœur in vitro est soutenu par la Fondation du CUSM dans le cadre de sa campagne Osez rêver. Soudez les cœurs brisés. Pour en savoir plus et pour faire un don pour la recherche et les soins en cardiologie au CUSM, visitez le site https://fondationcusm.com/trav...

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