DES EXPERTS DE L'ITM AIDENT À LANCER LES SALLES COVID AU CUSM EN PLEINE PANDÉMIE

À la mi-mars 2020, lorsque le gouvernement du Québec a annoncé les mesures de confinement et que les taux d’infection et de mortalité liés à la COVID grimpaient dans le monde entier, l’Institut thoracique de Montréal (ITM) du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) s’est précipité pour ouvrir les premières unités de COVID du CUSM. Cela semblait naturel puisque la COVID-19 est principalement une maladie respiratoire et l’ITM représente le Service de médecine respiratoire du CUSM. Dr Kevin Schwartzman, directeur de la Division des soins respiratoires du CUSM et de l’ITM, a supervisé la création des unités au site Glen et à l’Hôpital général de Montréal (HGM). La pratique de la médecine allait changer radicalement durant les semaines suivantes, car les professionnels de la santé ont dû ajuster leur approche afin de sauver des vies.

Au site Glen, Dr Schwartzman et Dre Nicole Ezer, une pneumologue ayant de l’expérience en soins actifs et intensifs, ont dirigé l’ouverture de la première unité de COVID avec leur équipe. Dr Thomas Maniatis et Dre Amal Bessissow, spécialistes en médecine interne, et Vincent Piché-Roy, infirmier gestionnaire par intérim, se sont occupés de l’unité à l’HGM. La première tâche pour les deux équipes : trouver des endroits pour soigner les patients atteints de la COVID.

Les unités ont été mises sur pied en deux semaines. La première semaine, le personnel a localisé les espaces à convertir en unités COVID contenant douze lits. Ils ont élaboré des documents de formation et des formulaires pour le nouveau personnel, un groupe diversifié de médecins, infirmières et résidents, certains d’entre eux n’ayant pas travaillé dans une unité de soins depuis des années et devaient réapprendre certaines pratiques. « Des médecins en pneumologie, médecine interne, cardiologie, maladies infectieuses et gériatrie ont offert de l’encadrement au personnel soignant et aux résidents », a expliqué Dr Schwartzman. « Plusieurs médecins ont commencé avec des quarts de travail d’initiation, suivis de travail plus autonome en soirée ou durant la nuit. »

La deuxième semaine, les équipes ont effectué des simulations pour apporter des changements avant d’accepter leurs premiers patients transférés d’autres hôpitaux ou de résidences pour aînés. Elles ont dû adapter chaque environnement pour que l’unité dispose de distributeurs de désinfectant et de téléphones. « Il a fallu changer nos processus habituels », a confié Dre Ezer. « Nous sommes passé de voir et examiner des patients chaque matin à leur parler par téléphone à travers une vitre et les examiner seulement si nécessaire. » Même en étant physiquement éloignées, les équipes ont maintenu des rapports personnels en parlant fréquemment au téléphone avec les patients et leur famille.

Les équipes au site Glen s’organisaient dans un espace contenant des chambres individuelles à pression négative avec des fenêtres et une antichambre, mais l’équipe à l’HGM avait des problèmes d’infrastructure. Les portes des chambres individuelles n’avaient pas de fenêtre et il est devenu prioritaire d’en installer.

« Nous avons dû adapter notre pratique et notre environnement à cause du nombre grandissant de patients et de la population changeante des unités », a affirmé Dr Bessissow. « Chaque patient est affecté différemment par le virus, alors leurs besoins médicaux changent. » Depuis, l’HGM a ajouté une deuxième unité et continue d’améliorer l’environnement, en ajoutant de miroirs pour mieux voir les patients par les fenêtres et une nouvelle plomberie pour un patient ayant besoin de dialyse.

La pratique de la médecine a changé considérablement durant la COVID. Les professionnels de la santé ont adapté leur approche pour réduire l’exposition au virus. Les lignes directrices pour commander des tests ont changé : les médecins doivent être certains que les tests demandés changeront le traitement d’un patient, car ils doivent tenir compte des risques pour les techniciens ou les infirmières qui font ces tests. L’équipement de protection personnelle doit être inventorié pour que chaque unité dispose d’une quantité suffisante et les infirmières travaillent à deux pour le mettre et l’enlever correctement.

L’expertise de l’ITM dans la gestion et l’organisation des soins respiratoires a contribué au succès des unités de COVID. Malgré les changements de la pratique médicale, les professionnels de la santé des unités COVID ont uni leurs efforts en temps de pandémie pour que l’excellence des soins aux patients demeure la priorité au CUSM.

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